Parlons de la comparaison d’une empreinte avec une ou plusieurs autres empreintes.
Les lois en vigueur relatives aux conditions d’acquisition des empreintes de contrôle (et d’autres mesures signalétiques, y compris le prélèvement d’un échantillon ADN) diffèrent entre pays.
Pour cette comparaison empreintes-empreintes, le cadre légal en France est fixé par l’article 78-3 du Code de procédure pénale : la prise d’empreintes de contrôle est autorisée lorsque la personne refuse de divulguer son identité ou se trouve dans l’impossibilité de justifier son identité, ou lorsqu’elle fournit des documents d’identité manifestement inexacts.
L’entrée dans le fichier informatique est, quant à elle, réglée par le décret n 87-249, article 3.
De façon générale, les empreintes digitales sont enlevées du fichier centralisé après 25 ans en France et l’individu dont les empreintes ont été entrées dans le fichier peut également demander qu’elles en soient retirées s’il n’a pas été déclaré coupable d’une infraction. La radiation n’est pas automatique.
Dans le cadre d’une comparaison entre empreintes de contrôle, la majorité des opérations sont faites par l’intermédiaire du Fichier Automatisé des Empreintes Digitales ( F.A.E.D ).
Le recours à un fichier décadactylaire (classé selon les techniques de Vucetich ou de Galton-Henry) manuel est rare de nos jours.
Les empreintes faisant l’objet du contrôle sont insérées dans le fichier informatisé, codifiées, puis recherchées par juxtaposition aux empreintes préalablement stockées dans la base de données.
Le système propose alors une liste de candidats ayant montré un rapprochement possible selon des critères purement algorithmiques basés sur les minuties.
A la lumière de cette liste restreinte, un spécialiste-dactylsocope contrôle visuellement si l’une des fiches proposées correspond effectivement aux empreintes soumises.
Les empreintes recherchées de cette façon sont acquises soit par numérisation de fiches encrées, soit directement par livescan.
En particulier, pour le contrôle d’identité, des capteurs livescans portables permettent l’acquisition et l’envoi (par un réseau sécurisé) des images dans la banque de données immédiatement depuis le site d’acquisition (une patrouille, une ambassade ou un poste de frontière).
La performance des systèmes automatisés dans ce mode d’utilisation est aujourd’hui excellente, à tel point que des mécanismes de fonctionnement sans intervention humaine sont envisagés. Cela constituerait une évolution qui permettrait d’accélérer encore plus ce processus.
Pour l’acquisition des empreintes, quelle que soit la méthode choisie, l’opérateur doit être formé afin d’obtenir du matériel de référence de bonne qualité.
Il est en effet fréquent que certaines parties manquent sur du matériel de contrôle, en particulier la pointe des doigts ou le centre de la paume.
Aussi, lorsque les doigts sont roulés, il peut y avoir des glissements qui obscurcissent une partie de la surface papillaire.
En effet, la plupart des erreurs qui peuvent survenir (mais qui demeurent rares) ne sont pas nécessairement dues à la sensibilité et la sélectivité de l’algorithme de recherche ou à la maintenance de la base de données, mais plutôt à du matériel de comparaison de qualité insuffisante, des empreintes attribuées à la mauvaise personne ou l’acquisition en double d’un seul et même doigt.
L’acquisition numérique a par ailleurs permis de mettre en place des mécanismes de contrôle de la qualité et de l’intégrité des fiches dactyloscopiques acquises.