L’autopsie judiciaire a pour but de déterminer les causes et les circonstances d’un décès.
Elle peut aussi avoir pour but d’identifier un cadavre méconnaissable (détérioré par une catastrophe, un attentat, une putréfaction avancée, une carbonisation partielle).
Dans le cas de recherches des causes et des circonstances de la mort, elle doit être rigoureusement complète.
Ses règles opératoires et leur harmonisation européenne ont fait l’objet en 1999, au Conseil de l’Europe, d’une recommandation N° R (99) du comité des ministres aux Etats membres.

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L’autopsie judiciaire et ses conditions préalables

    •  Les autopsies judiciaires doivent être réalisées dans les plus brefs délais, les corps en attente devant être conservés en chambre froide.
    •  Le cadavre ne doit pas faire l’objet de soins de conservation (thanatopraxie) avant les opérations d’autopsie (les perforations par trocart pour drainage cardiaque et injection de liquide conservateur dans le système artériel modifiant l’état du corps).
    •  Il importe de prendre toutes les mesures d’hygiène afin de protéger le personnel contre tout risque de contamination par agents pathogènes.
    •  Documents indispensables avant l’autopsie : la mission, les procès-verbaux de l’enquête judiciaire et, en cas d’intervention chirurgicale, le compte rendu opératoire.
    •  Les armes, liens, médicaments ou produits en cause dans la mort seront aussi présentés à l’expert. En cas de submersion, un échantillon de l’eau de noyade doit être apporté par l’enquêteur, et joint aux prélèvements de l’autopsie.

 

Autopsie judiciaire : Examen externe

L’examen externe est primordial et représente souvent la plus grande partie de la durée des opérations et se fait avant tout lavage du corps.
Le cadavre est examiné nu sur la table d’autopsie.

On décrit :

Les éléments signalétiques

Les éléments signalétiques (même si le corps est identifié) : sexe, couleur de la peau, âge apparent, poids et taille (mesurés), musculature, pilosité, état dentaire ; et éventuellement : prothèse, pacemaker, cicatrices accidentelles, cicatrices chirurgicales, tatouages, amputation, malformation, cal osseux, dermatose.

Les phénomènes cadavériques

Ce sont tout d’abord les lividités cadavériques (dites aussi « taches de position » cutanées car elles indiquent la position du corps au moment de la mort), leur topographie et la rigidité musculaire.

La tache verte abdominale et la tache scléroticale (coloration noirâtre de la sclérotique), signent la putréfaction débutante…

 

Les lésions traumatiques externes :

Les signes de réanimation

Ces signes peuvent être des injections intraveineuses, des lésions de massage cardiaque externe ou de défibrillation, ou des plaies de drainage (incision chirurgicale de ponction évacuatrice de sang collecté).

Les lésions par agent externe violent

      •  par chocs : excoriation, ecchymose, fracture ;
      •  par asphyxie mécanique : cyanose de la face, pétéchies conjonctivales, excoriation de la face et du cou, sillon cervical, trace de ligotage ;
      •  par arme blanche : plaies et leur localisations anatomiques ; leurs mesures.
      •  par arme à feu : plaies d’entrée et de sortie, leurs dimensions, leurs coordonnées par rapport à l’axe du corps ;
      •  par brûlure ou électrocution : leurs surfaces en pourcentage du corps ; leurs degrés de profondeur.

 

Autres observations diverses

On peut observer la présence sur le corps de taches, de salissures ou cambouis, de particules physiques (éclats de verre, terre, tissus) …

 

Prélèvements

Les prélèvements sont faits selon les données de l’enquête :

      •  écouvillonnage des cavités naturelles par tige de coton ouatée à la recherche de sperme (buccal, rectal, vaginal) ;
      •  prélèvements cutanés pour recherche de l’agent inflammable en cas de brûlure criminelle.

 

Examen radiologique

L’examen radiologique est systématique en cas de :

      •  blessure par arme à feu pour localiser le(s) projectile(s) avant l’autopsie ;
      •  maltraitance de l’enfant à la recherche de fractures anciennes ;
      •  carbonisation ;
      •  recherche en vue d’identification.

Autopsie judiciaire : Examen interne

Quatre temps opératoires sont obligatoires même si le corps est en voie de putréfaction ; ils peuvent se résumer ainsi :

 

Autopsie : Le temps tégumentaire

Le médecin légiste pratique des incisions cutanées, longues, multiples et parallèles (« crevées » des auteurs anciens) sur la nuque, la face dorsale du corps, l’espace scapulo-thoracique et les membres, à la recherche d’ecchymoses ou d’hématomes profonds

 

Autopsie : le temps thoraco-abdominal et pelvien

L’opérateur doit exécuter les gestes techniques suivant dans l’ordre :

  • Incision médiane du menton jusqu’au pubis.
  • Ouverture de l’abdomen.
  • Section et ablation du plastron sterno-costal.
  • Inspection dans leur cavité des viscères thoraciques, abdominaux et pelviens.
  • Extraction et pesée des viscères.

Dissection des poumons, du cœur, du foie, du pancréas, de la rate, des reins et des glandes surrénales, de la vessie et de la prostate, des organes génitaux féminins et du rectum.
Ouverture de l’aorte thoraco-abdominale qu’on détache du plan vertébral.
Vérification de la paroi thoracique, des vertèbres et du bassin après incision des psoas.

La dissection des viscères est essentielle :

  • dissection de l’arbre artériel pulmonaire à la recherche d’embolies cruoriques, c’est-à-dire par caillots sanguins ;
  • dissection du cœur à la recherche de thrombose des coronaires, d’infarctus du myocarde, de fibrose (cicatrice) du myocarde, d’hypertrophie du ventricule gauche, de dysplasie (infiltration graisseuse) ventriculaire droite, toutes, causes de mort subite. Le cœur doit être précisément pesé et l’épaisseur du ventricule gauche précisément mesurée.
  •  Les épanchements sanguins dans le thorax, le péricarde ou le péritoine seront pesés.

 

Autopsie : la temps cervical

Au cours de cette phase, il doit être procédé au décollement des plans cutanés et à leur rabat de part et d’autre de la ligne médiane puis l’opérateur pratique une section circulaire du plancher buccal au ras de la mandibule, du voile du palais et du pharynx jusqu’au plan vertébral. I
l sectionne ensuite les amarres extérieures du larynx (muscles et pédicules vasculo-nerveux) afin d’extraire le bloc langue-médiastin cervical en laissant en place les carotides. Celles-ci sont ensuite ouvertes.
Enfin on vérifie les vertèbres cervicales et on dissèque le larynx et de l’os hyoïde.

 

Autopsie : Le temps céphalique

Le médecin légiste pratique une incision du cuir chevelu, d’une mastoïde (base triangulaire de l’os temporal placé derrière l’oreille) à l’autre en passant par le vertex (point culminant de la voûte du crâne) et le rabat jusqu’au rebord orbitaire et jusqu’à l’occiput.

Il procède ensuite aux opérations suivantes :

  •  Ouverture du crâne par sciage circulaire de la calotte.
  •  Extraction du cerveau après section des nerfs crâniens, des artères cérébrales et du bulbe.
  •  Désinsertion de la dure-mère.
  •  Examen de la base du crâne.
  •  Pesée.
  •  Inspection et dissection du cerveau.

Les hémorragies du cerveau sont évidentes à l’inspection.
Mais il convient d’avertir le juge que seule une étude microscopique après fixation d’un mois en solution formolée permet une analyse fine des lésions.

Cette méthode est indispensable dans le cas des enfants maltraités car elle permet de mettre en évidence de petites lésions traumatiques anciennes et des ruptures axonales (non visibles à l’œil nu mais seulement au microscope optique).

 

Restauration du corps

L’autopsie terminée, le corps est suturé et restauré « de façon décente », c’est-à-dire respectueuse du corps et essayant de le restituer dans son aspect initial ; les pacemakers sont obligatoirement retirés des corps (code de la santé publique- Art. L671-11).

 

Autopsie : Techniques spéciales

Ces techniques s’imposent en cas de recherche particulière

La découverte du masque osseux

Elle consiste à détacher le masque facial du plan osseux en évitant toute plaie de scalpel.
Elle est indiquée en cas de recherche de violence faciale avec ecchymoses sur le masque osseux et suspicion de syndrome asphyxique notamment par étouffement par oreiller par exemple.

Éviscération totale du petit bassin

L’éviscération totale du petit bassin chez la femme (voire chez l’homme) se justifie en cas de viol et de blessures génitales profondes ou rectales par intrusion criminelle de corps étrangers, ou par coup de lame.
Cette opération permet l’examen des viscères internes et organes génitaux externes ainsi que des prélèvements tissulaires et des écouvillonnages destinés aux laboratoires.

Extraction de la moelle épinière

Il s’agit de l’ouverture du canal rachidien par section des arcs postérieurs vertébraux sur toute la longueur du rachis pour extraction de la moelle ; elle est indiquée en cas de recherche de lésion médullaire (sa section entraîne une paralysie immédiate d’un ou des membres selon son niveau).

Recherche de l’embolie gazeuse

La recherche de l’embolie gazeuse se pratique par ouverture du cœur effectuée dans la cavité péricardique remplie d’eau.
Elle se traduit par un bref bouillonnement.

 

Autopsie du nouveau-né

En cas d’autopsie d’un nouveau-né, on recherche :

  • les lésions traumatiques,
  • les malformations,
  • les signes pulmonaires de respiration et les signes de naissance à terme
  • les signes de néo-natalité qui sont : le vernix caseosa (substance grasse recouvrant le corps du nouveau-né), le poids et la taille (50 cm et 3 000 g en moyenne), la présence de méconium dans le colon (matière brunâtre évacuée dans les deux ou trois premiers jours de la vie).

On doit prélever aussi une portion du cordon ombilical (et la partie sectionnée) et le placenta. (Ses anomalies peuvent expliquer un accouchement prématuré ou une mort in utero).

 

Autopsie du nouveau-né : Prélèvements

Certains sont effectués systématiquement, d’autres selon les besoins de l’enquête, tous doivent être conservés dans des flacons hermétiquement clos, très soigneusement étiquetés et gardés au froid (il existe un consensus national, voire européen, sur ce point).

 

Autopsie du nouveau-né : Prélèvements aux fins d’expertise anatomo-pathologique

Ils sont constitués d’un échantillon de quelques cm3 de tous les viscères et des lésions pathologiques conservés en solution formolée.
Chez l’enfant et le nourrisson, on prélève aussi des portions de duodénum, jéjunum et iléon. (L’intestin étant physiologiquement essentiel dans le développement du nourrisson).

Si besoin, le cœur, le cerveau et le larynx sont prélevés entiers. Les viscères entiers doivent être rincés et conservés en solution formolée à 10% dans une quantité égale à 5 fois leur volume.

En cas de suspicion de maltraitance, les globes oculaires et les nerfs optiques (essentiellement chez l’enfant) doivent être prélevés, pour recherche d’hémorragies conjonctivales caractéristiques du syndrome de l’« enfant secoué ». Ce prélèvement ne présente pas d’intérêt chez l’adulte.

 

Autopsie : Prélèvements en vue de l’expertise toxicologique

Ils comprennent :

  •  deux flacons de sang cardiaque et deux flacons de sang périphérique (fémoral) ;
  •  des échantillons en flacons séparés de foie, de cœur, d’encéphale, de poumons (ceux-ci en important volume en cas de suspicion de toxiques volatils (ce flacon doit, encore plus que les autres, être rigoureusement hermétique) ;
  •  un échantillon de contenu gastrique ;
  •  des échantillons de bile et d’urine ;
  •  un échantillon de cheveux (une centaine de cheveux coupés au ras du scalp et non souillés représentant serrés, environ le diamètre d’un crayon et délimité par un cordon de couleur à la partie proche du scalp pour indiquer le sens de la pousse) ;
  •  un échantillon d’humeur vitrée

Prélèvements pour recherche bactériologique

Suivant les cas, on prélève soit un échantillon de liquide céphalo-rachidien (pour la recherche par exemple d’une méningite microbienne), soit des matières intestinales (en cas de diarrhée aiguë grave).

Ces deux types de prélèvements sont les plus utilisés même si en pratique d’autres prélèvements sont possibles.

 

Prélèvements de corps étrangers et divers

Il peut s’agir de projectiles ou d’objets insolites.

Les plaies observées au niveau de l’entrée de ces corps étrangers peuvent être également utilement prélevés à des fins d’analyses.
Il en est de même des écouvillonnages divers en vue de la recherche de sperme, de drogues et autres toxiques…

 

Prélèvements pour recherche d’empreintes génétiques

Tout prélèvement tissulaire disponible peut être conservé en congélation (en cas de cadavre putréfié, on prélève un fragment d’os long, fémur par exemple).

 

Examen radiologique

S’il a été effectué, il faut transcrire le compte rendu radiologique du radiologue qui informe sur toute anomalie constatée : osseuse, présence d’une prothèse, de projectiles ou de corps étrangers.

Dossier photographique

Si un dossier photographique a été effectué, le nom du photographe doit être précisé.
En cas de blessures par arme à feu, des photos montreront les trajets des projectiles dans le corps à l’aide de baguettes métalliques (tiges balistiques).

 

Autopsie : Rédaction du rapport médico-légal

Elle comprend impérativement les points suivants :

Le rappel de la mission

Le rappel de la mission (réquisition du procureur ou ordonnance du juge d’instruction), la date et le lieu de son exécution, le nom et la qualité des personnes présentes (magistrats et /ou O.P.J, photographe), la transcription de l’étiquette d’identification du cadavre scellée.

L’exposé de toutes les données

Ces données sont celles de l’examen externe et celles obtenues lors des quatre temps opératoires de l’autopsie.
Le degré de détail de la description des lésions est sélectionné selon le problème abordé.

Une discussion

Le chapitre discussion doit comprendre :

  •  les renseignements de l’enquête policière ;
  •  l’essentiel des données de l’autopsie ;
  •  la synthèse ;
  •  la conclusion.

 

Les prélèvements effectués

  •  soit pour exploitation immédiate et signalée au juge comme nécessaire ;
  •  soit par mesure conservatoire, c’est-à-dire par précaution donc pouvant être utiles ultérieurement.

 

 

Autopsie : Identification des cadavres

Elle nécessite souvent une approche multidisciplinaire associant médecins légistes, dentistes, radiologues, voire histologistes.

Nous distinguerons deux situations, celle où les cadavres sont complets et celle où ils sont incomplets.

Le premier cas se subdivise en deux : l’identité est supposée ou bien elle est strictement inconnue.

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Identification d’un cadavre dont l’identité est supposée

Hormis le cas où la reconnaissance visuelle est possible (photos ou témoignage des proches), et donc peut suffire, seront utilisés les moyens suivants :

  •  Les empreintes digitales ; ce candidat à l’identification a pu avoir ses traces relevées par l’identité judiciaire ; mais on peut aussi les comparer avec celles qu’il a pu laisser à son domicile sur des objets familiers.
  •  La comparaison avec les fiches de soins dentaires ; c’est la solution la plus simple et la plus fiable car toute denture est unique.
  •  La comparaison de radiographies anciennes (sinus, image thoracique, colonne lombaire, bassin) avec celles que l’on effectue sur le cadavre.
  •  La mise en évidence à l’autopsie de particularités anatomiques : cholécystectomie, hystérectomie… (ablation chirurgicale d’organes : vésicule biliaire, utérus, estomac, poumons, etc.), trépanation, séquelles de fracture, prothèse métallique, etc…
  •  La comparaison des empreintes génétiques du cadavre avec celles de ses parents génétiques ou de ses descendants

 

Identification d’un cadavre strictement inconnu

On procède aux opérations successives suivantes :

L’évaluation de l’ancienneté du cadavre

Elle peut être approximativement estimée si le corps n’est que putréfié.
Celle du squelette est beaucoup plus problématique. Citons la méthode par la recherche de la fluorescence sous UV : si elle est absente, le squelette date probablement de plus de 50 ans.

La détermination de la race

Aucun critère phylogénétique n’est actuellement disponible.
Seul le recours aux différences macroscopiques anthropologiques est possible.

Il existe trois grands types raciaux anatomiquement bien distincts par leur crâne : le mongoloïde, le caucasoïde et le négroïde.
Mais les métissages, surtout en Europe, ont été très nombreux.

La détermination du sexe

La détermination du sexe qui pose problème lorsque l’analyse concerne un squelette ou des fragments humains, se fonde principalement sur l’étude de la symphyse pubienne (c’est l’articulation antérieure du bassin, entre les os iliaques, faite de tissu fibro-cartilagineux ; son aspect est plus large et épais chez la femme) et de son angle pubien ainsi que celle de la grande échancrure sciatique et de l’articulation sacro- iliaque (au niveau du bassin).

Pour les adultes, ces critères permettent d’obtenir un diagnostic dans 90% des cas.

La détermination de l’âge

Les difficultés sont différentes selon les âges de la vie.
Chez l’enfant de moins de 10 ans, l’étude du développement dentaire permet une grande précision.

Chez l’adolescent jusqu’à 20 ans, on se base essentiellement sur l’apparition et le stade de fusion des épiphyses (cartilages de conjugaison).
On étudie celles de la partie distale du radius, de la crête iliaque antérieure et de l’extrémité interne de la clavicule.

Chez l’adulte, le diagnostic repose sur l’étude macroscopique de la symphyse pubienne, l’étude radiologique du plastron sternal et l’étude dentaire.

 

Eric Baccino a démontré que le meilleur rapport « précision de l’estimation/simplicité de réalisation » est obtenu par la combinaison de deux critères selon une procédure en deux étapes (Two step procedure ou TSP de Baccino).

  •  pubis (selon la technique de Suchey-Brooks) et
  •  dent (selon la technique de Lamendin)

Le premier critère est osseux. Dans leur examen macroscopique Suchey et Brooks décrivent six phases d’aspect différent en fonction de l’âge.

La méthode de Lamendin est fondée sur la translucidité radiculaire de la racine dentaire et sur la hauteur de la périodontose (mesure de l’espacement entre jonction cément/émail et la ligne d’attache des tissus mous correspondant à la rétraction de la gencive).

Ces deux variables sont exprimées sous la forme d’un quotient dont le dénominateur est la longueur de la racine.
La réalisation de cette technique nécessite une dent monoradiculaire intacte.

L’âge est calculé selon la formule suivante :

A = 18 x Hp/Hr + 42 x Ht/ hr

dans laquelle :

  •  l’âge A est exprimé en années
  •  Hp est la hauteur périodontose
  •  Hrf la hauteur de la racine
  •  Ht la hauteur de la translucidité

 

La TSP de Baccino consiste d’abord à examiner les pubis pour déterminer le sexe puis la phase d’âge.
S’il s’avère qu’il s’agit d’une des trois premières phases du système Suchey-Brooks (I, II, III), l’âge est estimé uniquement par référence à cette méthode.

S’il s’agit d’une autre phase (IV, V, VI), la méthode de Lamendin est alors appliquée seule.

 

Autopsie : Identification de restes humains

Les difficultés varient en fonction de la nature des os et de leur nombre.

  •  Le diagnostic de sexe est relativement facile si l’on dispose d’un crâne complet, d’un bassin ou d’une symphyse pubienne.
  •  Le diagnostic d’âge est relativement facile si l’on dispose d’un maxillaire avec dents ou d’un sternum (même isolé).
  •  Le diagnostic de taille est facile si l’on dispose d’os longs complets du membre inférieur et d’une colonne lombaire. On peut alors appliquer la formule de Fully, à la précision satisfaisante :

 

A = 18 x Hp/Hr + 42 x Ht/ hr
Stature = 2,09 (fémur + 5 lombaires) + 42,67 + K 2,35
Stature = 2,32 (tibia + 5 lombaires) + 48,63 + K 2,54
le paramètre K a été établi empiriquement.

 

Autopsie : Conclusion

L’autopsie médico-légale est une opération complexe qui doit se faire selon la stricte observance d’un protocole opératoire précis.
Sa contribution à l’information judiciaire dépend non seulement de la qualité de sa technique de la pertinence de la discussion et des conclusions de son rapport mais aussi des examens anatomo-pathologiques, toxicologiques et de police scientifique qui la complèteront.

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