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PEINTURE – VERNIS – LAQUE

police scientifique peinture

 

Il s’agit ici avant tout, non pas d’analyse complète au sens technologique de cette opération, mais de l’étude de débris que l’on cherche à identifier, et le plus souvent par comparaison, ne disposant jamais que de quantités minimes (un éclat, un frottis, une poussière) et dont il faudra extraire les caractères les plus significatifs (lesquels peuvent être tout à fait étrangers aux industries qui fabriquent ou qui emploient ces enduits : par exemple, des souillures ou contaminations diverses que l’on peut retrouver et dans l’échantillon de présomption et dans l’échantillon de comparaison.

Le plus souvent il s’agit de peinture sur outils d’effraction (pied de biche, tournevis …). Les policiers scientifiques sont amenés à prélever sur les scènes d’infractions, des échantillons destinés au laboratoire.

Les examens porteront sans doute et avant tout sur la couleur, sur la structure superficielle de ces différents enduits, mais aussi sur la succession et l’épaisseur de leurs couches respectives, sur la nature, la figure et la structure de leurs pigments.

On étudie les peinture, vernis, émaux et laques au microscope, en coupe et en pant. Les échantillons ainsi préparés sont examinés en vision directe et par réflexion, éclairés sous lumière blanche ou sous radiations ultraviolettes ou infrarouges.

Il est bien rare que les examens faits selon ces méthodes ne permettent pas de qualifier un enduit avec un grand degré de certitude déjà, permettant de déterminer sous ces lumières diverses, sa nature, sa couleur, son épaisseur, son pouvoir réflecteur, ses traces de vieillissement, ses hétérogénéités (tous points de ressemblance et de divergence entre échantillons de présomption et échantillons de comparaison sont ainsi notés : aucun point ne coïncidera, si les peintures sont différentes, ou de petites divergences deviendront fondamentales. Si les caractéristiques élémentaires paraissent analogues, cela nécessitera confirmation par d’autres séries d’examens, plus poussés : par exemple des examens radiographiques lorsque l’enduit à examiner se trouve sur un support transparent aux rayons X ; enfin, des examens spectrométriques d’émission dans l’ultraviolet (pour les éléments minéraux) ou d’absorption dans l’infrarouge (pour les composés organiques) compléteraient au besoin cette étude, en une véritable batterie de tests, sans compter le recours éventuel à l’activation neutronique, en pile atomique.

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