Parlons des indices matériels et de la continuité de la preuve.
Dans une enquête de police technique et scientifique, les indices matériels peuvent aussi bien être des objets massifs (véhicule automobile, porte de domicile, etc…) que des éléments microscopiques (prélèvement d’ ADN dit « de contact », etc…), résultant de la commission d’une infraction ou crime et prélevés sur le site même ou dans des endroits connexes.
Parmi toutes les sources d’information disponibles dans les enquêtes (telles que confessions, témoignages, vidéosurveillance), les indices matériels jouent un rôle fondamental et particulièrement précieux.
En dehors de ces indices, toutes les autres sources d’information posent un problème de fiabilité limitée.
Les indices matériels, lorsqu’ils sont détectés et correctement manipulés, sont une source d’information objective et fiable sur l’événement faisant l’objet de l’investigation judiciaire.
Toutefois, la valeur des indices, même prélevés et préservés avec le plus grand soin, peut être perdue si la continuité de la preuve n’est pas correctement maintenue.
La “continuité de la preuve” est souvent reconnue comme le maillon faible dans les enquêtes criminelles.
Elle fait référence à la documentation minutieuse et chronologique des indices matériels afin d’établir leurs liens avec un crime allégué.
Du début à la fin des activités de criminalistique et de médecine légale, il est essentiel de pouvoir démontrer chaque étape entreprise pour assurer la “traçabilité” et la “continuité” des indices depuis la scène de crime jusqu’au tribunal.
Le positionnement précis de chaque trace, indice et prélèvement à l’aide de plans ou schémas détaillés s’avère souvent primordial afin de déterminer ce qui s’est passé ainsi que ce qui ne s »est pas passé sur la scène de crime.
Rigueur et précision « maniaque » sont des qualités nécessaires à tout bon fonctionnaire de la Police Technique et Scientifique ( PTS ).