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TRACES D’OUTILS ET INSTRUMENTS
En police scientifique ; parmi les outils, on peut distinguer les outils par nature (traditionnels) et les outils par usage (improvisés ou préparés) : c’est pourquoi on parlera plutôt » d’ instruments « , sans préjuger de l’intention de leur emploi…
Le prélèvement de leurs traces est rarement possible s’il s’agit de traces sur un meuble, sur un mur, sur un sol : on ne pourra alors que procéder à leur relevé, par photographie ou par moulage.
La photographie est le seul procédé utilisable lorsque support et instrument sont sensiblement de même dureté : les traces sont, là, produites par frottement ou par arrachement, c’est-à-dire sans relief notable. Deux conditions s’imposent en tout cas lors d’un relevé photographique : d’abord un parallélisme rigoureux de la trace et de l’objectif, afin d’éviter toutes distorsions ; en outre, un éclairement de constantes connues (en composition, en intensité, en incidence), cela afin d’éviter toute erreur qui pourrait être due à des jeux d’ombres ; enfin, il est toujours nécessaire de prendre en même temps une échelle de référence (un test millimétrique), de façon à pouvoir restituer les véritables grandeurs et proportions par la suite.
Le moulage de traces (à la pâte et au plâtre à modeler) est praticable, par contre, chaque fois que la trace présente un relief suffisant.
Comment procédera-t-on ensuite à l’identification lorsque des instruments suspects auront été saisis ?
Si la trace a été photographiée directement, on constituera une pièce de comparaison en faisant glisser l’extrémité utile (comme le tranchant de l’instrument, par exemple), à vitesse et sous pression constantes, sur une matière idoine « calquant » le relevé des traces produites (autrefois une feuille de plomb était utilisé à ces fins, en balistique également pour la reproduction des stigmates de tir sur les ogives par le « déroulé » de celle-ci sur la feuille de plomb) : les traces ainsi obtenues vont représenter la somme de toutes les caractéristiques et spécificités présentent ; elles seront photographiées et juxtaposées ou superposées à celle figurant sur la trace .
Si la trace a été relevée par moulage, le contretype positif sera photographié, de même que l’extrémité de l’instrument, et un montage par juxtaposition ou superposition là encore réalisé, montrant la coïncidence parfaite des détails.
En police scientifique, ces procédés sont utilisables, qu’il s’agisse d’instruments disjoignants (instruments d’effraction), cisaillants (cisailles, sécateurs), térébrants (mèches), percutants (poinçons), parfois même de machines-outils (clouteuse électrique ou pneumatique).
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