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La police scientifique et l’attentat du Bataclan

Le choc

Aujourd’hui l’équipe de police-scientifique.science rencontre un Agent Spécialisé de la Police Technique et Scientifique ( PTS ) qui se trouvait sur la scène de crime du Bataclan .

Il souhaite garder l’anonymat, alors nous respectons son choix et le nommerons Hervé pour cette interview.

Bonjour Hervé et merci beaucoup de nous accorder cette interview alors que je vois que tu es très fatigué.

  •  » En effet, j’ai quelques heures de sommeil en retard et j’ai perdu quelques kilos à suer pendant des heures dans la combinaison de scène de crime, on se déshydrate très vite « 

Peux-tu nous décrire ce que tu as vu et ressenti en pénétrant dans le Bataclan ?

  • « C’était très violent et même pour nous qui sommes malheureusement habitués à voir le pire. Je n’entrerai pas dans les détails mais c’est une scène de guerre.
  • Une très forte odeur de poudre flotte dans l’air comme dans un stand de tir. Puis ensuite une forte odeur de sang se mêle à celle de la poudre.
  • La salle du Bataclan est une marre de sang, les traumatismes balistiques ainsi que ceux liés aux explosions sont très importants, ce n’est pas beau à voir et encore plus difficile de travailler au milieu d’un tel champs de bataille. « 

Comment fais-tu pour gérer cela psychologiquement parlant, cela doit être terrible ?

  •  » Pour l’instant,  l’urgence de la gestion des scènes de crime passe devant la gestion de ma psychologie, mais une fois que la pression va retomber, je sais très bien qu’il faudra « digérer » tout cela. « 

Et tous cas bravo à toi ainsi qu’à tous les personnels de la police scientifique qui fournissent un travail dantesque depuis plusieurs jours maintenant.

Nous allons te laisser aller te reposer et nous te laissons le mot de la fin si tu souhaites nous dire quelque chose qui t’as particulièrement marqué sur cette scène de crime du Bataclan.

  •  » Merci de votre soutient, c’est important pour nous. Il est difficile de décrire l’horreur à l’état pur, mais lorsque tous les téléphones portables des victimes se sont mis à sonner tous ensemble, s’était vraiment un moment difficile de penser à toutes ces familles qui appelaient leurs proches…terrible. »

 

Si vous souhaitez en savoir plus sur le travail de la police scientifique durant les attentats de Paris, vous pouvez consulter notre article ICI.

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