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TRACE OU EMPREINTE ?

police scientifique loupe trace

 

Commencons par clarifier dès à présent les subtiles différences terminologiques qui nous amènent à distinguer la trace de l’ empreinte .

En effet, sur la scène de crime, une trace papillaire digitale est révélée au moyen de poudre dactyloscopique ; cette «  trace » papillaire est ensuite transférée sur un support idoine afin d’être placée sous scellé par l’Officier de Police Judiciaire ( OPJ ). Dans ce cas nous avons une copie d’un fragment plus ou moins important des crêtes et sillons digitaux du doigt d’un individu X.

police scientifique trace papillaire digitale

Trace papillaire digitale révélée sur une assiette à l’aide de poudre dactyloscopique noire.

En revanche, lorsque pour les raisons de l’enquête, un individu est signalisé comme mis en cause ; il est alors pratiqué sur cette personne un relevé décadactylaire et palmaire complet pour insertion dans la base de donnée du Fichier Automatisé des Empreintes Digitales ( FAED ). Dans ce cas nous avons un relevé complet et parfait de la totalité des crêtes et sillons des dix doigts ainsi que des 2 paumes de la main : dans ce cas nous ne somme plus face à une trace mais bien à une empreinte .

Vous pouvez voir ici la photographie ci-dessus qui est donc une trace papillaire digitale relevée sur une assiette à l’aide de poudre dactyloscopie noire ; ainsi qu’un relevé d’empreinte digitales réalisé sur un individu ci-dessous.
Cette trace papillaire et ce relevé d’empreinte correspondent au pouce droit d’un même individu.

police scientifique empreinte

Empreinte digitale obtenue par relevé direct sur une personne.

Continuons…

Les traces en police scientifique, au sens strict, en soi déterminantes, sont de classification difficile car elles sont des plus diverses, pouvant être produites par un être vivant ou bien un objet tel un outil (autrement dit, de façon directe ou de façon indirecte).

On peut les distinguer, schématiquement, selon leur mode, selon leur sorte, selon leur forme.

Selon leur mode ?

Traces par frottement ou arrachement, sur ou par un corps plus ou moins dense ;

Traces par impression sur ou dans un corps plus ou moins mou.

 

Selon leur sorte ?

Traces instrumentales, dues à des outils, à des machines ;

Traces vestimentaires, dues à des tissus, à des semelles ;

Traces individuelles, de doigts surtout, mais aussi de mains, de pieds, de dents parfois.

 

Selon leur forme ?

Les classifications sont d’une diversité infinie (aussi ne sera-t-il guère possible généralement d’identifier ces traces que par la méthode de comparaison entre un élément de question et un élément de comparaison) : le plus souvent de photographie à photographie, par exemple de la trace et de l’outil (c’est la comparaison la plus employée car elle permet, par un « montage » convenable, la meilleure démonstration de la preuve : la photographie de la trace (ou de son relevé) d’une part, la photographie de l’objet d’autre part, sont assemblées photographiquement (d’où le terme de « montage » ) ; le résultat sera positif si l’on trouve, à la fois sur la trace et sur l’objet, la coïncidence de particularités analogues dans le rapport de leurs formes, de leur taille, de leurs emplacements, et en nombre satisfaisant aux exigences statistiques, car on ne les retrouve rarement toutes ensemble.

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