Parlons maintenant de la Police Technique et Scientifique ( PTS ) au sein de la gendarmerie nationale.
La coordination au plan central et le suivi de la police technique et scientifique sont assurés, pour la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale ( DGGN ), par la section criminalistique et documentation judiciaire du bureau de la police judiciaire de la sous-direction de la police judiciaire.
La gendarmerie a fait le choix d’un déploiement rationalisé et intégré des moyens sur trois niveaux : élémentaire, départemental et national.
PTS Gendarmerie au niveau élémentaire
Le niveau élémentaire est représenté par les brigades territoriales autonomes, les communautés de brigades et les brigades de recherches.
Ces unités, dans lesquelles tous les militaires reçoivent une formation élémentaire, ont pour mission de garantir l’intégrité des scènes de crime jusqu’à l’intervention des Techniciens en Investigations Criminelles ( TIC ) ; de procéder aux actes de signalisations et de police technique et scientifique de proximité (relevés d’empreintes digitales, prélèvements biologiques…) au moyen de différentes mallettes de PTS conçues pour lesdits actes.
PTS Gendarmerie au niveau départemental
Le niveau départemental correspond aux Brigades Départementales de Renseignements et d’Investigations Judiciaires (BDRIJ).
Ces brigades regroupent en une plate-forme départementale, un ensemble de spécialistes appelés à intervenir au profit de toutes les unités d’un même département.
Il s’agit d’enquêteurs qualifiés dans différents domaines criminalistiques : Techniciens en Investigations Criminelles (TIC), analystes criminels (ANACRIM), spécialistes en matière de cybercriminalité ou bien criminalité informatique (N-Tech), portraitistes.
La Brigades Départementales de Renseignements et d’Investigations Judiciaires (BDRIJ exerce les missions suivantes :
- procéder au recueil de l’information judiciaire et à la gestion des bases de données en contrôlant la systématisation et la qualité de la remontée d’informations dans les bases nationales ; tenir à jour les dossiers de recherches spéciales ; entretenir, pour les groupements frontaliers, des relations suivies avec les Centres de Coopération Policière et Douanière (CCPD) ;
- participer à la recherche et au traitement criminalistiques de la preuve pénale par :
- la collecte d’indices relatifs aux infractions graves ;
- le traitement criminalistique de certains d’entre eux sur leur plate-forme technique ;
- la saisine des laboratoires de criminalistique pour les examens dépassant leurs compétences ;
- la réalisation de rapprochements judiciaires en relation avec le Service Technique de Rapprochement Judiciaire et de Documentation (STRJD) ;
- l’exploitation des renseignements judiciaires dans le cadre de l’analyse criminelle.
A cette fin, les brigades sont toutes équipées d’un plateau technique, œuvrant dans l’ensemble des missions qui leur sont dévolues et composées :
- d’une cellule d’identification criminelle, spécialisée en matière de police technique et scientifique et disposant de matériels dédiés tels que mallettes de prélèvements divers (biologie, microtraces, empreintes digitales, incendies, explosifs, révélations chimiques…), cuve à cyanoacrylate (révélation d’empreintes) et appareil Eye-D (identification de faux documents) ;
- d’une cellule de rapprochement et d’investigations judiciaires, participant à l’alimentation des bases judiciaires et administratives de documentation et spécialisée dans l’analyse stratégique et le rapprochement.
PTS Gendarmerie au niveau national
Le niveau national est représenté par deux unités, l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) et le Service Technique de Recherches Judiciaires et de Documentation (STRJD).