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TERRE – BOUE – POUSSIÈRE

police scientifique terre

 

La terre ou plutôt les terres, boues (si elles sont imbibées), poussières (si elles sont desséchées), se prêtent à plusieurs types d’études. On peut en retrouver sur des vêtements, des chaussures… elles trahissent un séjour, un passage, une manipulation.

L’étude minéralogique présente deux aspects : thermique d’une part, chimique d’autre part.

Par l’étude thermique déjà, nombre de substances révèlent des différences de comportement (la déshydratation, la décomposition, l’oxydation, le réarrangement moléculaire et autres phénomènes, peuvent y déterminer des dégagements ou des absorptions de chaleur en même temps que des modifications de poids.

Deux méthodes d’analyse thermique consistent ainsi en comparaisons, soit directes : on chauffe et on pèse : c’est l’analyse thermopondérale (relatif à la variation de masse en fonction du traitement thermique) ; soit médiates : c’est l’analyse thermo-différentielle, dont le principe consiste à chauffer simultanément et comparativement la substance à analyser et une autre substance, initialement de même chaleur spécifique, qui est et qui reste de référence, ne donnant lieu au cours de son chauffage à aucune transformation. Si la substance à analyser présente des changements d’état accompagnés de phénomènes thermiques appréciables, la température de cette substance diffère à un moment de celle de la substance témoin : ces phénomènes se produisant à des températures fixes pour un corps donné, on conçoit que cet essai aide à caractériser une substance.

En plus de ces études thermiques se fait une étude chimique.

Elle peut être compositionnelle, déterminant qualitativement et quantitativement la nature chimique même du matériel en question ; elle peut être structurale, définissant l’agencement moléculaire des composants de ce matériau grâce à la diffraction des rayons X qui permet de différencier ainsi des matériaux de même nature (comme c’est le cas pour les diverses formes de la silice : silex amorphe, quartz, tridymite, cristobalite).

L’étude microbiologie se pratique soit directement au microscope, avec ou sans colorations, soit indirectement au moyen de cultures qui permettent d’y reconnaître les micro-organismes en cause (bactéries, champignons ou leurs spores) par les modalités de groupement qu’ils affectent dans leurs colonies et ou par les caractères de transformation du meilleur dans ou sur lequel ils sont mis en culture.

Enfin, on peut avoir aussi des renseignements d’ordre morphologique, par la figure des éléments constitutifs des échantillons au microscope électronique (par exemple, le sable de route, concassé par les roues des véhicules, est d’aspect absolument différent du sable de forêt ou de rivière émoussé par l’érosion).

Rendons ici ENFIN un hommage plus que mérité aux travaux du Dr Loïc Le Ribault sur la sédimentologie.

Ainsi, par le triple argument de la nature, de la structure et de la figure (éventuellement complété par celui de la souillure), on peut définir un échantillon de terre, boue ou poussière.

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